lundi 10 janvier 2011

Initiation au go

Bonjour,

Aujourd'hui une initiation simple aux règles du go, pour les règles officielles avec tous les détails et les termes techniques les trucs et astuces pour compter les points plus rapidement, j'y reviendrai plus tard, en attendant pour ceux que ça intéresse, je vous renvoie aux règles officielles de la Fédération Française de Go, mais pour l'heure faisons simple !


       I Comment se joue le go ?

Le go se joue sur un plateau appelé goban, ce plateau est recouvert d'une grille de 19x19 dans sa dimension classique, mais comme les règles s'appliquent quelque soit la taille, je vais utiliser un goban 7x7 pour simplifier l'explication :

rmq : Les points noirs ne sont que des repères et n'ont aucune valeur particulière.

Pendant la partie, chaque joueur, à tour de rôle, pose une pierre sur l'une des intersections du goban, noir commence. À noter qu'une pierre posée ne peut pas être déplacée  :



Les points rouges indiquent les libertés de chacune des pierres. La pierre 1 a 4 libertés, la 3 en a 3, alors que la pierre 5 n'en a que 2. Les pierres blanches sont  connectées en un groupe à 8 libertés.

Le nombre de liberté d'une pierre ou d'un groupe de pierres est l'une des notions les plus importantes du go, car un groupe qui perd ses libertés est capturé par l'adversaire :



Chaque point bleu représente la dernière liberté d'un groupe noir, en supprimant ces dernières libertés, les pierres blanches peuvent capturer les pierres noires, c'est à dire qu'elles seront retirées du goban.

Par extension, il est interdit de jouer une pierre sans liberté, puisque cela correspondrait à jouer une pierre qui serait immédiatement retirée :


Les croix rouges indiquent les coups interdits pour les pierres noires. Ces intersections sont appelées des yeux, ce sont les endroits où l'adversaire ne peux pas jouer.


Il existe cependant une exception à cette règle :


Lorsqu'un groupe ne possède qu'un seul œil et que cet œil constitue la dernière liberté du groupe alors l'adversaire peut y jouer pour capturer l'ensemble du groupe.

Il est donc nécessaire de posséder au minimum 2 yeux pour qu'un groupe soit considéré comme imprenable, autrement dit vivant :

Dans une situation comme celle ci, aucun des groupes (noirs ou blanc) ne peut plus être capturé.


       II  La règle du KO

Cette règle stipule qu'il est interdit de ramener le goban dans la même configuration que le coup précédent :


Dans la configuration 1, c'est à noir de jouer, il lui est autorisé de jouer D3 pour capturer la pierre blanche. Arrivé à la configuration 2,  il devrait être autorisé à blanc de jouer D4 (le point rouge), pour capturer la pierre noire. Mais s'il le faisait, alors le goban reviendrait dans la configuration 1, noir pourrait alors rejouer le même coup, ramenant le goban à la configuration 2 et ainsi de suite. La règle du ko - qui signifie éternité en bon japonais - interdit le retour en arrière et impose à blanc, d'attendre au moins 1 tour avant de pouvoir jouer D4, et impose donc de jouer le coup suivant n'importe où ailleurs, pour arriver à une nouvelle configuration.


        III L'objectif du jeu

Le go est un jeu de conquête de territoire. Dans lequel les pierres s'associent pour former des frontières qui délimitent des territoires. En pratique, il n'est même pas nécessaire de capturer des pierres adverses pour remporter la victoire.

La partie se termine lorsque les deux joueurs passent successivement, ce qui indique que chacun estime qu'aucun point ne peut plus être gagné.

Le décompte des points pour un joueur s'obtient en faisant la somme de chacune de ses pierres vivantes  et de chacune des intersections vides contenues dans son territoire :



Dans cette configuration de fin de partie,

noir a 25 points = 15 pierres + 10 points de territoire (croix noires)
blanc a 24 points = 10 pierres + 14 points de territoire (croix blanches)

noir remporte donc la partie de 1 point.


Les 6 pierres blanches de la partie gauche sont considérées comme mortes (ne pouvant pas former 2 yeux), et n'apportent donc aucun point à blanc.

À ce stade il n'aurait pas été interdit à noir de jouer dans le territoire de blanc, ou à blanc de continuer de jouer dans le territoire de noir. Le jeu ne s'est donc pas arrêté parce qu'il n'y avait plus de possibilité de jeu, mais parce que les possibilités de jeux restantes ont été jugées inintéressantes par les deux joueurs.

De la même manière les yeux ne sont pas vraiment définies, la raison est que lorsqu'un territoire est suffisamment grand (4 intersections vides peuvent suffire si elles ont une bonne forme), il est facile d'y créer des yeux de plusieurs façon différentes, il devient alors superflu de les définir précisément. 

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